Du 1er au 6 août, plus de 500 jeunes compagnons (17-21 ans), chefs et cheftaines membres des Scouts et Guides de France, ont pris la route de Lisbonne pour vivre les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Une belle occasion pour témoigner de sa foi et de sa spiritualité aux côtés de plus d’un million de jeunes venus du monde entier. Joëlle était la responsable de la délégation française SGDF. Elle témoigne de cette expérience inoubliable.
Qu’est-ce que représentent pour toi ces Journées Mondiales de la Jeunesse ?
Tout d’abord, les JMJ, ça représente une fête. Une fête de l’ensemble de l’Église. Cet événement est profondément associé aux notions de célébrations, de rencontres, de partages, et de sobriété heureuse. C’est un véritable élan positif pour les participants qui viennent, mais aussi pour l’Église. Il y a une réelle dimension universelle, avec des gens qui viennent de partout, et c’est cette diversité-là qui apporte toute la richesse de cette aventure.
En tant que membres des Scouts et Guides de France, c’était très important pour moi qu’on puisse participer à cet événement, parce que nous sommes un mouvement d’Église, et que la célébration ça fait vraiment partie de notre façon de vivre la foi. Le fait de fêter une aventure comme celle des JMJ, ça fait partie de notre manière de vivre l’Évangile.
Quels ont été les moments marquants dont tu te souviens ?
Quand on est arrivé à Lisbonne, il y a eu un rassemblement avec les 45 000 Français, réunis au même endroit. Pour nous, ça a vraiment lancé les JMJ, car nous sommes passés de 500 à 45 000 personnes en une matinée ! C’était une belle entrée en matière !
Le lendemain, nous avons assisté à la messe organisée par les scouts portugais pour célébrer le centenaire de leur mouvement, avec tous les scouts du monde. C’était un super moment de communion entre les différents mouvements de scoutisme. Voir les gens qui chantaient, qui dansaient, qui faisaient tourner les foulards… c’est un moment qui m’a laissée une forte impression.
Est-ce qu’il y a une parole du pape qui t’as vraiment marquée ?
Il y a une phrase dans son discours durant la dernière veillée : « La seule fois où on peut regarder quelqu’un de haut, c’est pour l’aider à se relever ». Elle m’a beaucoup fait réfléchir. De manière générale, ce qui m’a vraiment interpelée avec le pape, c’est sa joie de vivre, et sa faculté à rire avec les jeunes. Il n’incarne pas seulement un rôle au sein d’une institution, mais un vrai visage pour l’Église, où il se rend accessible et humain.
Aurais-tu un conseil à donner aux jeunes qui hésitent à s’engager dans l’Église ?
Je dirais déjà qu’il n’y a pas d’âge pour s’engager dans l’Église ! On peut reprendre ce que le pape a dit et répété durant ces JMJ : « N’ayez pas peur ». Je pense que s’engager dans l’Eglise, c’est aussi oser faire l’expérience. Oser voir si le chemin de l’Église nous remplit et nous donne de la joie. En fin de compte, les jeunes qui sont là, aux JMJ ou dans nos unités, ce n’est pas seulement l’Église de demain, mais bien l’Église d’aujourd’hui.
Surtout, je dirais qu’il ne faut pas attendre que l’Église soit parfaite pour s’engager. L’Église n’est pas parfaite, mais c’est en s’engageant qu’on peut la faire évoluer et montrer d’autres voies possibles. Si j’avais une dernière phrase à donner aux jeunes ce serait tout simplement « Ose apporter à l’Église ce que tu es ».