Le 6 avril dernier, à la veille du marathon de Paris, l’unité pionniers-caravelles (14-17ans) de Belle Étoile d’Albertville s’est rendue sur Paris pour réaliser leur projet d’année. L’objectif ? Courir et participer à l’organisation du Paris run for All 2024 de l’ANAÉ, l’Association Nationale d’Animation et d’Éducation. Ce partenaire historique des Scouts et Guides de France organise des séjours de vacances adaptés pour tous et toutes. Thomas et Valentine, deux éducateurs de l’unité, témoignent sur l’organisation de ce projet, qui mêle course à pied et inclusion du handicap.
Bonjour Thomas, Bonjour Valentine, est ce que vous pourriez parler de l’origine de votre projet d’année ? Comment le projet est-il né ? Est-ce que vous connaissiez l’ANAÉ avant de commencer votre projet ?
Thomas : Avec les autres éducateurs et éducatrices de l’équipe, on connaissait des personnes de l’ANAÉ. Ils sont rentrés en contact avec nous, en nous demandant si on voulait bien les aider dans le bon déroulement de leur course. On s’est dit que c’était une super idée de venir aider ce partenaire, et que ça permettait aux jeunes de faire des rencontres tout en étant sensibilisé à l’inclusion du handicap.
Valentine : C’est vrai qu’une fois qu’on a parlé de ce projet aux jeunes, ils ont tous été partants pour le réaliser. Grâce aux « extra jobs » qu’ils ont fait pendant l’année, ils ont pu financer les billets de train, pour monter sur Paris, et participer au Paris Run for All. C’est vrai qu’on a la chance d’avoir des jeunes qui sont très ouverts à la rencontre d’autres personnes. Ils étaient donc réellement motivés pour réaliser ce projet.
Comment s’est déroulé le Paris run for All, le 6 avril ? Comment les jeunes de la caravane ont-ils vécu ce projet ?
Thomas : Sur place, nous avons été acteurs sur deux parties : une partie course, où on a pu accompagner les joëlettes (dispositif avec un fauteuil et une roue, pour permettre à des personnes en situation de handicap de se déplacer…) et une partie où on aidait l’ANAÉ sur les stands de ravitaillement et à la fin de la course. Le principe de cette course, ce n’était pas « le premier qui arrive a gagné ». C’était plutôt d’avoir une grosse foule qui arrive en même temps, avec les joëlettes, accompagnée par les familles des personnes en situation de handicap. Les jeunes ont vraiment pris du plaisir à faire ce projet.
Valentine : La course s’étendait sur 4 km, et chaque coureur faisait un don à l’ANAÉ. Au final, il y a eu entre 3000 et 3500 inscrits qui ont contribué à faire un don de 40 000 euros à l’association. À la fin de la course, nous nous sommes rendus sur le stand de l’ANAÉ, pour faire du maquillage aux enfants qui étaient présents sur l’événement. Les jeunes étaient super moteurs sur ce stand, ils ont été très investis !
Un petit mot sur le partenariat avec l’ANAÉ :
Valentine : L’ANAÉ est un des grands acteurs du tourisme social et solidaire, en France. Aujourd’hui, par rapport à la demande émise, il y a encore très peu d’offres de vacances adaptées. Souvent, quand on est en situation de handicap, les vacances adaptées, ça coûte cher, et ça ne se trouve pas partout… L’ANAÉ propose dans ses centres de vacances, un certain nombre d’outils (ski adapté, fauteuil flottant, fauteuil tout terrain, accompagnement avec un éducateur spécialisé), qui fait que dans ces centres, il n’y a plus de handicap, car le loisir est adapté aux besoins de chacun ! Tout est pris en compte, ce qui rend les séjours faciles pour les familles. Au-delà de son aspect historique, le partenariat avec les Scouts et Guides de France est essentiel aujourd’hui pour faire bouger les mentalités. Il faut pouvoir montrer aux jeunes que ce n’est parce qu’on a un handicap, qu’on ne peut pas aller à la montagne, faire du sport ou vivre du scoutisme !