Chaque année, au printemps, les Scouts et Guides de France vont à la rencontre de jeunes pour élargir le scoutisme vers de nouveaux horizons. C’est le Printemps de la Rencontre.
Lors du dernier Printemps de la Rencontre, 21 jeunes, de 8 à 11 ans, des Alpes-Maritimes, ont pu expérimenter la joie du scoutisme en participant à un mini-camp de 4 jours, sur la base scoute de Malamaire. En coopération avec un stage de formation d’animation, cette aventure a permis à des jeunes venant de tous horizons, de découvrir l’univers scout et guide, alors qu’ils étaient en liste d’attente pour intégrer une unité. Edwige Roussel était une des organisatrices de cette belle initiative. Elle témoigne.
Bonjour Edwige, pourquoi avoir organisé ce camp ? Quelle est l’origine de ce projet ?
L’idée de base, c’était de pouvoir proposer à des jeunes de la région un moment de scoutisme ponctuel. Que ce soit une après-midi, une journée, ou deux-trois jours, quand un jeune vit du scoutisme, même si c’est sur un laps de temps très court, c’est déjà une victoire ! Il y avait aussi cette volonté de se dire, qu’à partir de ce mini-camp, on allait peut-être pouvoir réouvrir le groupe Val du Loup de Cagnes-sur-Mer. Objectif atteint !
Comment avez-vous pu « faire découvrir » le scoutisme aux jeunes, durant ces 4 jours ?
Très simplement, on s’est basé sur ce qu’on sait faire de mieux : le jeu et la bonne humeur ! Randonnée, veillées, installations, imaginaire, découverte de la nature qui nous entoure… Tous les éléments pour vivre un camp scout étaient réunis. On a aussi eu la chance d’être accompagnés par des éducateurs et des éducatrices qui étaient en formation; ils se sont occupés de toute l’intendance pendant ces 4 jours. C’était super d’avoir pu compter sur eux, pour nous aider dans l’organisation de ce projet !
Est-ce qu’il y a un moment fort que tu retiens de ce mini-camp ?
L’élément qui m’a vraiment marquée durant ces 4 jours, c’est qu’au bout de la deuxième journée, on ne savait plus distinguer qui était nouveau, ou qui avait déjà eu des expériences de scoutisme. C’était assez fort de pouvoir constater l’intégration rapide des jeunes dans un camp scout.
Quel est le bilan que tu dresses à la fin de ces 4 jours ?
Tout d’abord, je pense que pour faire ce genre de projet, il faut que les choses soient bien encadrées, avec des chefs aguerris. Quand on accueille des enfants qui découvrent le scoutisme en cours d’année, pendant 4 jours, c’est important d’avoir bien préparé le séjour en amont. Pour nous, organisateurs et organisatrices, c’était un projet très engageant, avec du challenge. Ce qui est super, c’est qu’à la suite de ce mini-camp, 14 enfants ont voulu continuer le scoutisme. La moitié de ces jeunes ont pu intégrer le groupe de Cagnes à la rentrée en septembre, et certains parents se sont investis dans le groupe. On peut dire que ces 4 jours de mini-camp sont une vraie réussite pour les enfants, mais aussi pour le groupe.
Est-ce que tu aurais un conseil à donner aux bénévoles qui voudrait faire découvrir le scoutisme à des jeunes qui n’ont pas encore eu cette chance ?
Je dirais qu’assister à l’émerveillement des enfants quand ils découvrent le scoutisme, c’est vraiment quelque chose à vivre. Même si c’est pour un temps court, les jeunes découvrent la vie dans la nature et la vie en communauté ; à la fin ils repartent avec des étoiles dans les yeux. Pour nous, organisateurs, c’est quelque chose de très gratifiant et de marquant.
Regards croisés
Mireille, cheftaine qui a participé à la deuxième partie du mini-camp : « arriver en cours de camp a redonné du souffle et de l’énergie à tous ! J’avais participé à toute la préparation, ce qui m’a permis d’être aussitôt dans le coup. Et j’étais super contente de vivre ainsi du scoutisme dans le peu de temps disponible que j’avais. Ce mini-camp s’est déroulé parallèlement à une formation Tech : cela a permis un échange et une sensibilisation à l’inclusion et à la diversité de ces chefs en formation ; ils ont vu que cela était facilement possible ! »
Marie et Romain, 11 ans, jeannette et louveteau présents sur ce mini-camp : « je suis venue comme veilleuse c’est-à-dire pour éclairer les nouveaux sur le chemin du scoutisme : aider à monter une tente, montrer comment cuisiner, et vivre dans la nature. Les nouveaux nous demandaient des conseils et on s’est fait des nouveaux amis ! Ca m’a bien plu. » Et Romain d’ajouter : « cela m’a fait plaisir de venir faire un camp et d’aider ceux qui n’avaient jamais fait de scoutisme »
Cédric, le chef de groupe à l’initiative de ce projet : « on a invité les jeunes en liste d’attente sur un groupe qui avait fermé. Le dimanche à la fin du camp, les parents sont venus chercher leurs enfants ; on a déjeuné ensemble et échangé ; puis on a donné notre vision de la suite : un seul chef, pas de trésorier, ni de responsable de groupe… On les a laissés réfléchir en leur disant qu’une suite était possible s’ils étaient partants pour s’investir. On a rappelé tous les parents fin juin. Sept parents ont dit banco pour prendre une fonction bénévole ! Et, en septembre, on a rouvert le groupe ! »
Cette jolie expérience ne demande qu’à être reproduite ! Laisse-toi tenter sans hésitation : joie garantie pour tous, encadrants comme encadrés.